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Vieillissement cutané : quelles zones du visage trahissent l'âge en premier ? (et comment y remédier)

Ce ne sont pas seulement les rides qui « trahissent l’âge », mais la façon dont le visage évolue dans son ensemble, avec ses pleins, ses creux, sa texture, son tonus, son regard…

Et bien sûr, chacun vieillit à sa manière : le vieillissement du visage, c’est d’abord inévitable et naturel, mais également une affaire personnelle, autant liée à notre génétique qu’à nos choix de vie. 

Alors, quelles sont les premières zones concernées ? Pourquoi elles, et que peut-on faire pour accompagner ces changements, sans les figer, ni les nier ?

Pourquoi certaines zones « marquent » plus vite que d’autres ?

Je le vois tous les jours en consultation : deux patients du même âge n’ont pas du tout le même aspect.

Certains ont un teint parfaitement uniforme, mais un relâchement cutané précoce. 

D’autres, au contraire, gardent des contours nets mais présentent un vieillissement du regard marqué, avec des cernes creusés, des paupières lourdes, des poches visibles.

Cela tient en grande partie à des facteurs que nous ne contrôlons pas. La génétique joue un rôle déterminant, tout comme le morphotype facial et l’anatomie propre à chaque visage.

Les études sur des jumeaux le confirment : 55 % des variations liées aux rides du visage, 61 % pour le relâchement des paupières supérieures, et 41 % pour les taches pigmentaires seraient directement liées à l’héritage génétique. 

Cela ne signifie pas qu’on ne peut rien faire ; mais cela nous rappelle que chaque visage a sa propre trajectoire, et que certains signes ne sont pas « précoces », mais simplement constitutifs.

Bien sûr, notre hygiène de vie reste un levier majeur ! 

Une peau bien nourrie, bien oxygénée, bien hydratée vieillit mieux. 

Inversement, le stress oxydatif accélère tout : tabac, pollution, manque de sommeil, alimentation inflammatoire, ou exposition solaire sans protection (le soleil et le vieillissement de la peau formant un duo redoutable….).

Les premières zones concernées par le vieillissement

1. Le contour des yeux

Blépharoplastie supérieure femme avant après DR KOPPE LYON VIENNE

 

C’est la zone où la peau est la plus fine du visage. Moins vascularisée, moins riche en glandes sébacées, elle marque vite.

Les rides du visage qui s’y dessinent – rides d’expression de la patte d’oie, ridules de déshydratation – sont les plus précoces. 

S’ajoutent souvent un cerne creux ou un excès de peau, des poches, ou une chute du sourcil, qui modifient l’expression générale.

C’est ce qu’on appelle souvent le vieillissement du regard : le regard devient plus fatigué, moins ouvert, moins lisible.

2. Les joues et les sillons

Avec l’âge, les volumes du visage migrent. La graisse fond dans certaines zones, se déplace dans d’autres. 

Les pommettes perdent de leur projection, la vallée des larmes et les sillons nasogéniens se creusent, les plis d’amertume apparaissent.

C’est l’affaissement du bas du visage, souvent accentué par une perte de densité osseuse et l’affinement cutané.

Le contour de la bouche se marque lui aussi : les lèvres s’affinent, le philtrum s’allonge, et de petites ridules verticales peuvent apparaître autour de la lèvre supérieure.

3. L’ovale et le cou

Le relâchement cutané de l’ovale du visage et du cou est une plainte très fréquente : la peau est fine, parfois oubliée et souvent exposée sans protection suffisante.

On parle alors de relâchement cutané du visage, mais aussi de relâchement cutané du cou, avec des cordes platysmales visibles avec une perte de la ligne mandibulaire.

 

4. La peau elle-même : texture et éclat

Le teint devient plus terne, les pores plus visibles, les irrégularités plus fréquentes.

Et les fameuses taches de vieillissement de la peau s’installent : lentigos solaires, érythrose, hyperpigmentations post-inflammatoires résistantes… souvent liées au soleil et vieillissement de la peau, mais aussi à l’exposition aux écrans, au tabac, à un déséquilibre hormonal et au fait que la peau se renouvelle moins bien et vite.

Vieillissement de la peau : comment les traitements esthétiques peuvent aider ?

Il n’existe pas de solution unique, ni de recette miracle. 

Mais il y a des logiques, et des traitements adaptés à chaque étape.

Je ne parle jamais « d’effacer l’âge » : tout simplement car c’est impossible et que le résultat est souvent tout sauf naturel.

Mon approche, c’est d’accompagner les transformations, de préserver ou restaurer l’harmonie du visage, de révéler l’expressivité naturelle, sans figer, ni trahir.

 

En médecine esthétique

On peut agir tôt, de manière douce, pour prévenir ou ralentir certains signes.

  • La toxine botulique, par exemple, est idéale pour traiter les rides d’expression sans bloquer les mouvements.

  • Les injections d’acide hyaluronique permettent de redonner du volume, de restructurer certaines zones affaissées, ou de soutenir les tissus.

  • Le microneedling, les peelings, ou les techniques de radiofréquence stimulent le derme, améliorent la texture et ravivent l’éclat.

  • Les lasers peuvent corriger les taches brunes, relancer la production de collagène ou resserrer les pores ou lifter les paupières sans chirurgie (quand le relâchement est léger).

Ces soins ne sont pas interchangeables, ni automatiques. 

Ils dépendent toujours d’un diagnostic global, d’une écoute attentive, d’une stratégie personnalisée.

Car une ride ou un affaissement ne disent pas la même chose selon le visage.

 

En chirurgie

 

Quand le relâchement est plus avancé, certaines corrections structurelles deviennent pertinentes.

Un lifting cervico-facial bien réalisé, une blépharoplastie associée à la un lifting temporal peuvent redonner au visage sa lisibilité, sa lumière.

Là encore, l’objectif n’est jamais de tendre ou de tirer, mais de remettre en tension ce qui s’est affaissé, de manière cohérente avec l’anatomie et la personnalité du patient.

Et dans la vie quotidienne ?

Protéger sa peau du soleil, bien la démaquiller, bien la nourrir, bien l’hydrater. 

Bouger, dormir, respirer.

Des choses simples, mais qui, sur 10 ans, 20 ans, font toute la différence.

Et puis surtout, éviter les excès : le trop plein de traitements est parfois plus visible que le temps lui-même.

Le vieillissement du visage n’est pas un défaut à corriger.

C’est un langage à comprendre. 

Un visage qui évolue est un visage vivant, singulier, expressif, qui rayonne : car il est bien là le secret pour rester jeune !

Mes traitements – médicaux ou chirurgicaux – ne sont là que pour remettre un peu de cohérence là où la gravité, la génétique ou les évènements de la vie ont parfois modifié les équilibres.

 

Référence / Sources : 

  • Gunn DA, Rexbye H, Griffiths CEM, Murray PG, Fereday A, Catt SD, et al. Why some women look young for their age. PLoS One. 2009 ;4(12):e8021.

  • Makrantonaki E, Zouboulis CC. Genetics and skin aging. Ann N Y Acad Sci. 2007;1119:40–50.

  • Shi T, Wen S, Xie C, et al. Genetic determinants of skin ageing: a systematic review and meta‑analysis of genome‑wide association studies and candidate genes. J Physiol Anthropol. 2025 (févr).

  • Ng JY, Chew FT. A systematic review of skin ageing genes: gene pleiotropy and genes on the chromosomal band 16q24.3 may drive skin ageing. Sci Rep. 2022;12:13099.