Sutures en chirurgie du visage : le cas Donnarumma et les exigences en esthétique
Le monde du football a été surpris de voir la plaie de Gigio Donnarumma, gardien du PSG, fermée par des agrafes après une blessure au visage.
Si cette approche est courante pour des plaies sur le cuir chevelu ou des zones soumises à des tensions importantes, elle l’est beaucoup moins lorsqu’il s’agit du visage, où la cicatrisation doit être optimisée pour minimiser les marques.
Pourquoi opter pour une méthode généralement réservée aux tissus épais sur une zone aussi visible que le visage ?
En chirurgie réparatrice et plastique, chaque suture est pensée pour obtenir la meilleure cicatrisation possible, et ce type d’agrafes, bien que rapide et efficace en traumatologie, n’est pas adapté à un visage où l’exigence esthétique prime.
Le rôle essentiel des points de sutures en chirurgie du visage
Les points de sutures ont pour objectif de rapprocher les berges d’une plaie le temps que les tissus se reconstruisent. Dans un contexte de chirurgie esthétique, elles doivent répondre à plusieurs critères :
• Assurer une parfaite coaptation des tissus pour éviter tout décalage qui altérerait la cicatrisation.
• Répartir la tension de manière optimale afin d’éviter un élargissement de la cicatrice au visage.
• Minimiser les traces en utilisant des fils aussi fins que possible et des techniques adaptées.
Cependant, un équilibre doit être trouvé : une suture trop épaisse sera visible et marquera la peau (effet « barreaux d’échelle »), tandis qu’une suture trop fine pourrait ne pas être assez résistante.
Les techniques de suture en chirurgie esthétique : le cas des paupières et du lifting du visage
Dans les interventions comme la blépharoplastie (chirurgie des paupières) ou le lifting du visage, la gestion des sutures est un élément déterminant pour un résultat esthétique optimal.
Blépharoplastie : des sutures ultra-précises pour une cicatrisation invisible
Lors d’une blépharoplastie, les incisions sont placées dans les plis naturels de la paupière pour masquer au maximum la cicatrice. La peau des paupières étant très fine et peu soumise aux tensions, une suture superficielle avec un fil très fin (type 6-0 ou 7-0) est généralement suffisante. Ces fils non résorbables sont retirés après 5 à 7 jours, cicatrisation de point de suture optimal, évitant toute marque excessive. Parfois, des colles biologiques peuvent compléter la fermeture pour une cicatrisation encore plus discrète.
Lifting du visage : des sutures à plusieurs niveaux
Lors d’un lifting cervico-facial, la gestion des tensions et des cicatrices est cruciale. La technique repose sur une double fermeture :
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- Une suture profonde avec des fils résorbables pour maintenir les tissus sous-jacents et absorber la tension.
- Une suture superficielle avec des fils très fins, retirés après 7 à 10 jours, pour minimiser la visibilité des cicatrices.
Les incisions sont généralement placées le long des contours naturels du visage (derrière les oreilles, dans la ligne capillaire) pour assurer une discrétion maximale.
Pourquoi les agrafes sont-elles inadaptées au visage ?
Les agrafes sont couramment utilisées en traumatologie car elles permettent une fermeture rapide et solide des plaies. Elles sont idéales pour le cuir chevelu, où les cheveux camouflent la cicatrice et où les tissus sont épais. Cependant, elles présentent plusieurs inconvénients pour le visage :
• Marques résiduelles : les points de pression des agrafes peuvent laisser des cicatrices linéaires visibles.
• Moins de précision : contrairement aux sutures fines, les agrafes n’offrent pas une parfaite coaptation des berges de la plaie.
• Aspect inesthétique immédiat : une rangée d’agrafes sur un visage est bien plus visible qu’une fine suture.
Dans un contexte de chirurgie esthétique, leur utilisation est donc à proscrire.
Pour résumer
Le cas de Donnarumma met en lumière l’importance du choix des sutures dans la prise en charge des plaies du visage.
En chirurgie du visage, où chaque détail compte, l’utilisation de techniques adaptées est essentielle pour garantir une cicatrisation optimale et minimiser les cicatrices visibles. Entre sutures profondes pour absorber la tension et sutures superficielles ultra-fines pour préserver l’esthétique, la gestion des points de suture est un véritable art. Un sujet qui, visiblement, dépasse le cadre du football !
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