Poches sous les yeux : alimentation, hygiène de vie et traitements esthétiques
Vous êtes nombreux et nombreuses à me consulter pour des poches sous les yeux. Ce regard fatigué, gonflé, bien souvent dès le matin, qui ne reflète ni votre énergie ni votre âge, est souvent mal vécu. Et pourtant, ce phénomène est loin d’être uniquement lié à une mauvaise hygiène de vie.
Une affaire de génétique (souvent) plus que de sommeil
Je le dis régulièrement en consultation : les causes des poches sous les yeux sont le plus souvent constitutionnelles. C’est-à-dire inscrites dans votre patrimoine génétique.
Certaines personnes développent très jeunes des hernies graisseuses sous les yeux. Ce sont ces petits coussinets graisseux, présents naturellement dans l’orbite, qui peuvent migrer vers l’avant avec le temps, créant ce fameux effet “de poche”.
Ce n’est donc pas uniquement une question de fatigue ou d’excès de sel.
Bien sûr, le manque de sommeil, la consommation d’alcool, une alimentation inflammatoire ou le tabac peuvent accentuer le phénomène… Mais ils ne sont souvent que des facteurs aggravants d’un terrain déjà propice.
Cernes, poches, relâchement : ne pas tout confondre
Le cerne est d’abord une zone, tout simplement située sous l’œil.
J’observe souvent en consultation une confusion entre cernes et poches sous les yeux.
Les cernes correspondent plutôt à une pigmentation (cerne creux, cerne violet, cerne marron…) ou à une perte de volume (cerne creux), tandis que les poches traduisent un excès, une protrusion. Il arrive aussi que les deux coexistent, avec un effet “double vallée” encore plus marqué.
Avec le temps, le relâchement cutané peut aggraver les poches, en créant un excédent de peau qui alourdit encore le regard.
D’où l’intérêt d’un diagnostic précis, pour ne pas se tromper de traitement.
L’hygiène de vie a son rôle… mais ses limites
Alors, poches sous les yeux, que faire si l’on souhaite agir ?
Voici quelques mesures qui peuvent atténuer temporairement le phénomène (surtout si les poches sont d’origine inflammatoire ou transitoire) :
- Une alimentation pauvre en sel, riche en antioxydants, en vitamines C et K
- Une bonne hydratation
- Un sommeil régulier et réparateur
- Le froid (glaçons, patchs, roll-on) pour réduire l’œdème au réveil
- Un drainage lymphatique doux (manuellement ou via des appareils adaptés)
Mais soyons honnêtes : quand les poches sont graisseuses, seules des solutions esthétiques ciblées peuvent véritablement corriger le problème.
Quels traitements pour enlever les poches sous les yeux ?
Il existe plusieurs options, selon l’origine des poches, leur intensité, l’âge du patient et l’état de la peau.
1. La chirurgie des poches sous les yeux : une solution définitive de référence
Comment enlever les poches sous les yeux de façon durable ? La réponse est chirurgicale.
Pour ce faire, je pratique une blépharoplastie inférieure, une intervention qui consiste à retirer les excès de graisse et parfois de peau, tout en respectant l’harmonie du regard. Il existe deux approches :
- Voie transconjonctivale (sans cicatrice visible) : idéale quand la peau est encore ferme, mais que la poche est présente.
- Voie sous-ciliaire (au ras des cils) : indiquée quand il faut également traiter un excédent cutané.
L’opération des poches sous les yeux est minutieuse, car elle touche une zone très fine et très expressive. Elle demande une grande rigueur technique… mais bien réalisée, elle rajeunit et redynamise considérablement le regard.

Une chirurgie pour traiter les poches sous les yeux se fait en ambulatoire, souvent sous anesthésie locale potentialisée. Les suites sont marquées par quelques œdèmes, des ecchymoses, une légère tension… mais la récupération est généralement rapide.
Le résultat est visible dès la 2e semaine, et s’affine dans les mois suivants. On ne voit plus les poches. On ne voit pas non plus “la chirurgie”. Et c’est tout l’enjeu.
2. Les injections d’acide hyaluronique (dans certains cas)
Quand les poches sont discrètes mais accentuées par un creux adjacent (le cerne), l’injection d’acide hyaluronique est réalisée de façon précise peut lisser la transition et adoucir le relief. Ce n’est pas un traitement des poches à proprement parler, mais une illusion optique qui peut suffire à rééquilibrer la zone.
⚠️ Mais attention : injecter sur une poche mal indiquée, c’est risquer d’alourdir encore plus le regard. Ce geste doit être réservé à des indications très précises.
Et en cas de poches malaires ?
Les poches malaires se situent plus bas, sur la pommette, et sont souvent dues à un relâchement musculaire couplé à une fragilité lymphatique qui favorise la rétention d’eau (dont les causes sont mal comprises).
Contrairement aux poches sous les yeux, elles ne contiennent pas de graisse orbitaire.
Le traitement des poches malaires est plus complexe : selon qu’elles sont récentes ou anciennes, il repose sur une approche sur-mesure, qui peut associer drainage, amélioration de la qualité de la peau, stimulation des tissus profonds (par radiofréquence ou ultrasons), et parfois une prise en charge chirurgicale plus globale du tiers moyen du visage (lifting malaire).
Poches sous les yeux : prendre rendez-vous pour faire le point
Les poches sous les yeux ne sont pas une fatalité… mais elles ne sont pas non plus toujours le signe d’un excès de fatigue.
Si l’on peut agir sur son hygiène de vie, seule une analyse experte permet de poser le bon diagnostic et de choisir le traitement adapté si celles-ci vous complexent.
Dans tous les cas, je suis là pour vous accompagner avec sincérité, expertise… et un peu d’humour, aussi.
Souhaitez-vous une évaluation de vos poches ou cernes ? Prenez rendez-vous pour une consultation.