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Lipofilling, microfat et nanofat : qu’est-ce que c’est ?

Dans mon approche de la chirurgie du visage, la restauration ou l’optimisation du volume ne peut se faire sans une réflexion globale sur la morphologie, les tissus, leur qualité, leur densité, leur vieillissement. 

Voilà pourquoi les transferts de graisse occupent une place de choix dans mes stratégies de traitement. 

Aujourd’hui, j’aimerais vous parler plus précisément de deux techniques utilisées dans ce cadre : le microfat et le nanofat

Restaurer, régénérer : deux objectifs, deux techniques

Analyse du visage d'une patiente par le DR Koppe pour des injections.

Analyse du visage d’une patiente en consultation par le Dr Koppe

On parle beaucoup de lipofilling. Mais ce terme générique désigne en réalité toute injection de graisse au visage

Le microfat et le nanofat, eux, correspondent à deux versions très spécifiques de cette technique, affinées pour répondre à des indications bien distinctes.

Le microfat est utilisé pour restaurer les volumes perdus. 

Les zones concernées sont : la vallée des larmes, le sillon nasogénien, les tempes, ou encore les cernes creux.

Le principe : réinjecter une graisse finement émulsionnée, souple, homogène, pour redonner du soutien sans surcharge.

Le nanofat, lui, n’a pas pour but de remplir, mais de régénérer. 

Il s’agit d’un concentré d’éléments biologiques actifs issus de la graisse (notamment les facteurs de croissance) qui permettent d’améliorer la qualité de la peau : plus d’éclat, moins de ridules, une peau plus épaisse, plus dense, moins froissée. 

On parle parfois de greffe de cellules souches, même s’il serait plus juste de dire “greffe de l’environnement cellulaire riche en signaux régénératifs” (!).

Comment prépare-t-on cette graisse « sur-mesure » ?

 

Le prélèvement est identique dans les deux cas : on prélève la graisse sur une zone donneuse (généralement la cuisse) à l’aide d’une fine canule, sous anesthésie locale ou générale. 

Puis, elle est centrifugée ; un geste qui permet de séparer trois couches distinctes :

  1. La couche d’huile, inutilisable 
  2. Le surnageant aqueux (eau, sang, débris) 
  3. La graisse pure, seule partie que l’on conserve 

C’est à partir de cette base que le geste se différencie :

• Pour le microfat, on conserve les cellules graisseuses intactes, mais on les émulsionne plusieurs fois, jusqu’à obtenir une texture fine et uniforme. 

•Pour le nanofat, on émulsionne davantage : le but est de casser les membranes cellulaires et d’extraire uniquement les éléments régénérants. Ce fluide est ensuite filtré pour ne garder que la fraction riche en facteurs de croissance.

Nanofat pour les traiter les cernes : une pépite oubliée

 

On me demande souvent ce que je recommande pour les cernes bleutés, creusés ou marqués par une peau fine, fripée, terne

Dans ces cas-là, l’injection de graisse dans les cernes n’est pas toujours adaptée en microfat, car elle peut alourdir. 

En revanche, et si l’injection d’acide hyaluronique est souvent le traitement de première intention, une injection de nanofat pour les cernes peut apporter un vrai mieux : épaississement du derme, éclaircissement, et meilleure qualité de peau.

Les premiers résultats du nanofat avant après sont souvent subtils au début, puis très satisfaisants au bout de quelques semaines : le visage paraît plus lumineux, les cernes moins visibles, la peau plus dense. 

➡️ C’est un geste que j’intègre volontiers dans le cadre d’une lipostructure du visage / lipofilling du visage à Lyon, quand on souhaite agir en surface autant qu’en profondeur.

Lipofilling visage : dans quel contexte y avoir recours ?

 

Je pratique le microfat ou le nanofat :

• De manière isolée, jusqu’à 45 ans, lorsqu’un visage commence à se creuser ou que la peau devient plus fine, mais sans relâchement majeur

• En complément d’un lifting cervico-facial ou d’une blépharoplastie, pour traiter à la fois la structure et la qualité de peau

Parfois en alternative à l’acide hyaluronique, lorsqu’un patient souhaite un effet définitif

Acide hyaluronique ou transfert graisseux : comment choisir ?

 

Il n’y a pas de vérité absolue. 

Tout dépend de votre objectif, du temps dont vous disposez, de votre budget, et bien sûr, de la quantité de volume à restaurer.

• Le lipofilling est une chirurgie, donc plus lourde à organiser, mais les résultats sont définitifs et très naturels.

• Les injections d’acide hyaluronique, elles, sont rapides, accessibles, ajustables… mais nécessitent un entretien régulier.

 

➡️ Dans ma pratique, je prends toujours le temps de discuter de ces options avec vous. Il ne s’agit pas seulement de « faire » un acte, mais de comprendre ce qui vous conviendra sur le long terme.

Et après un lipofilling du visage ?

 

Après une séance de microfat ou de nanofat, il faut compter quelques jours d’éviction sociale si des bleus apparaissent. Mais les suites sont en général simples. Je vous accompagne, je vous revois, je vérifie que les résultats évoluent comme attendu.

Parfois, une seconde session peut être nécessaire pour parfaire un résultat, notamment dans les zones très mobiles ou si la résorption a été importante (car elle est systématique).

Lipofilling du visage à Lyon : nanofat ou microfat ?

 

Le microfat et le nanofat sont deux déclinaisons modernes, subtiles, de ce que l’on appelle le lipofilling, avec des objectifs bien distincts : reconstruire les volumes pour l’un, réparer la qualité de peau pour l’autre. 

Bien utilisés, ils s’intègrent à une véritable stratégie esthétique globale, respectueuse de votre visage, de sa structure, de son histoire.

Je crois profondément que l’élégance d’un résultat tient à la précision du geste, à l’intelligence de l’indication, et à l’écoute de votre besoin.


FAQ – Tout ce que vous vous demandez sur le microfat, le nanofat et le lipofilling

 

Est-ce que le résultat d’un lipofilling est définitif ?

Oui, en grande partie. Une partie de la graisse injectée peut être résorbée naturellement dans les premières semaines, mais la graisse qui prend « greffe » reste à vie. Le taux de prise varie d’une personne à l’autre (environ 60 à 80 %), et peut parfois justifier une seconde séance pour parfaire le résultat. Le microfat est donc une solution pérenne.

Faut-il prendre du poids avant un lipofilling ?

Non, ce n’est pas recommandé. Il est préférable d’être à votre poids d’équilibre, celui que vous pouvez maintenir naturellement. Une variation importante de poids après l’intervention pourrait en revanche modifier le résultat, notamment en cas de perte de poids importante.

Le lipofilling peut-il être réalisé chez une personne très mince ?

Oui, mais cela dépend de la quantité de graisse disponible. Même chez les patient(e)s très minces, il est souvent possible de prélever un peu de graisse sur les cuisses, les hanches ou l’abdomen. Pour le nanofat, les quantités nécessaires sont minimes, donc cela reste possible même avec une silhouette très fine.

Le nanofat est-il douloureux ?

Non. Les injections de nanofat se font avec des aiguilles très fines, sous anesthésie locale ou lors d’une anesthésie générale si associées à une autre intervention. Les suites sont en général simples, avec peu de douleurs, mais un léger gonflement ou des ecchymoses peuvent apparaître.

Peut-on faire un nanofat ou un microfat après des injections d’acide hyaluronique ?

Oui. Il n’y a aucune contre-indication à réaliser un transfert graisseux après avoir eu des injections, à condition que les produits précédemment injectés aient été bien tolérés. C’est même parfois une évolution naturelle du traitement chez des patient(e)s souhaitant un résultat plus durable.

Nanofat vs PRP : quelle différence ?

Les deux techniques visent à améliorer la qualité de la peau. Le PRP (plasma riche en plaquettes) utilise votre sang, alors que le nanofat utilise votre graisse. Le nanofat contient aussi des cellules souches et des facteurs de croissance, avec une action potentiellement plus puissante, notamment sur les zones très fragiles comme les cernes ou les paupières.

Un lipofilling peut-il remplacer un lifting ?

Non. Le lipofilling traite la perte de volume, mais il ne corrige pas un relâchement important des tissus. En revanche, il est souvent combiné à un lifting pour un résultat global plus harmonieux et plus naturel, en restaurant les volumes tout en repositionnant les structures profondes.

 

Une consultation et une analyse précise de votre visage permet de vous proposer l’approche la plus pertinente.