Lifting temporal : un complément à la blépharoplastie ?
Régulièrement, je reçois des patients et patientes qui consultent pour un regard fatigué ou tombant. Ils parlent de paupières lourdes, de regard triste… mais aussi, parfois, sans le savoir, d’un problème plus haut : le sourcil tombant. Car si la blépharoplastie supérieure permet d’enlever l’excès de peau sur les paupières, elle ne traite pas tout. Le haut du visage, la queue du sourcil, la tempe, jouent un rôle essentiel dans la dynamique du regard. Et c’est là que le lifting temporal (ou lifting sourcilier) trouve sa place.
Qu’est-ce qu’un lifting temporal ?
Le lifting temporal, aussi appelé lifting fronto temporal, est en fait une forme de lifting du sourcil.
Il vise à repositionner la queue du sourcil, souvent tombante avec l’âge ou de façon constitutionnelle, et il agit en plus sur la région latérale du front et de la tempe. C’est un geste très efficace pour ouvrir le regard, sans figer les expressions.
D’autres techniques existent pour remonter un sourcil, comme la résection supra-sourcilière, qui consiste à retirer un excès de peau juste au-dessus du sourcil, souvent dans une ride. C’est une option utile chez certains patients, notamment si l’implantation capillaire est haute.
➡️Le choix entre ces approches dépend de l’anatomie du visage, de la forme du sourcil et du type de correction souhaitée.
➡️Pour mieux comprendre les différences entre lifting temporal et lifting sourcilier, rendez-vous ici.
Dans tous les cas, l’objectif est le même : ouvrir le regard de manière naturelle, sans tirer ni figer.
Pourquoi associer lifting temporal et blépharoplastie ?

Parce que la blépharoplastie seule ne suffit pas toujours. Elle retire l’excès de peau des paupières supérieures, mais elle ne modifie pas la position du sourcil.
Or, un sourcil trop bas peut continuer à “peser” sur le regard, même après une chirurgie des paupières. Cela donne parfois l’impression d’un résultat incomplet, ou simplement d’une correction insuffisante.
Le lifting sourcilier / temporal est donc souvent associé à une blépharoplastie, car c’est bien souvent l’affaissement du sourcil qui motive la consultation.
Et à l’examen clinique, on découvre que le relâchement concerne à la fois la paupière et la région temporale ou frontale.
Ne traiter que la paupière expose alors à un risque : corriger partiellement le regard, voire, dans certains cas, accentuer involontairement une impression de tristesse.
En associant les deux gestes — lifting temporal et blépharoplastie — on agit à deux niveaux complémentaires :
- Le lifting temporal pour remonter le cadre du regard ;
- La blépharoplastie pour corriger l’excès cutanée au niveau de la paupière.
Le résultat est plus cohérent, plus équilibré. Plus harmonieux aussi, surtout lorsqu’on recherche un effet naturel, sans excès ni tiraillement.
Le lifting temporal est-il toujours nécessaire avec une blépharoplastie ?
Non, mais dès que le visage vieillit, la question se pose.
A partir d’un certain âge, le relâchement touche rarement une seule zone. Le front, la tempe, le sourcil s’affaissent. Et ne traiter que la paupière, dans ce contexte, peut mener à une correction insuffisante et un résultat après blépharoplastie décevant.
Ajoutons que certains visages sont génétiquement plus exposés. Un sourcil naturellement bas, une forme orbitaire particulière (globe oculaire un peu saillant, rebord orbitaire peu marqué)… peuvent donner un regard fermé dès le plus jeune âge. Avec le temps, ce déséquilibre s’accentue.
À quoi s’attendre après un lifting temporal ?
Les suites opératoires sont généralement simples : un œdème (gonflement) de la tempe, parfois du front ou de la paupière, quelques ecchymoses, une sensation de tension temporaire. Les douleurs sont légères, bien contrôlées par les antalgiques simples.
L’éviction sociale est courte : une semaine suffit le plus souvent.
Quant à la cicatrice du lifting temporal, elle est totalement dissimulée dans les cheveux et devient rapidement invisible.
Et le résultat de cette association ?
Il se juge à plusieurs niveaux :
- Sur la position du sourcil : plus haute, mais sans excès ;
- Sur l’expression du regard : plus ouverte, dynamique, plus “reposée” ;
- Sur la cohérence globale du haut du visage.
Ce n’est pas un lifting du visage au sens classique — on n’agit pas sur les joues, le cou ou les sillons nasogéniens — mais le lifting temporal fait bien partie des liftings localisés qui, associés entre eux, peuvent transformer en douceur un visage.
Dr Koppe : chirurgien spécialiste du regard à Lyon et Vienne

Dans le traitement du regard, le lifting temporal, discret mais efficace, est un excellent complément à la blépharoplastie lorsque le sourcil participe à la lourdeur du regard.
Il ne s’agit pas d’un geste “en plus”, mais d’un geste cohérent, adapté à certains visages, pour aller au bout d’un résultat harmonieux.
Comme toujours, l’essentiel reste de poser le bon diagnostic. Et de proposer, à chaque patient, le bon traitement — ni trop, ni trop peu.