Acide Hyaluronique ou Botox : lequel choisir ?
Souvent comparés, confondus ou mis en concurrence, ces deux solutions non invasives, véritables piliers de la médecine esthétique, ont des fonctions pourtant très différentes
Alors, des injections d’acide hyaluronique ou des injections de Botox, que choisir ?
L’acide hyaluronique : une molécule naturelle et essentielle
Il s’agit d’une macromolécule présente à l’état naturel dans notre corps, et notamment notre peau, qui capte et retient l’eau – jusqu’à 1000 fois son poids –, aidant ainsi à maintenir la peau hydratée, élastique et ferme.
L’acide hyaluronique agit donc comme une éponge, permettant d’hydrater et donner du volume aux tissus biologiques. Majoritairement localisé dans le derme, l’acide hyaluronique est produit naturellement par les fibroblastes, les cellules synthétisant également le collagène et l’élastine.
Avec l’âge, sa production diminue, la quantité et la qualité de l’acide hyaluronique diminuent, ce qui contribue aux signes visibles du vieillissement : une peau plus fine et des rides.
Les injections d’acide hyaluronique en médecine esthétique
L’AH en médecine esthétique se présente sous forme de gel transparent plus ou moins épais, et il est d’origine végétale.
Il n’y a pas donc un mais bien des acides hyaluroniques, sous différentes formes plus ou moins volumatrices, de façon à pouvoir s’adapter à chaque indication et zones du visage (on parle de réticulation du produit) pour :
- – Hydrater la peau, soit en mésothérapie de façon superficielle (épiderme et/ou derme superficiel) soit plus en profondeur (on parle alors de skinbooster, dans le derme profond pour défroisser la peau et hydrater plus en profondeur)
- – Combler les creux du visage (cernes, vallée des larmes) et restaurer les volumes (pommettes, tempes…)
- – Combler ou atténuer des rides (sillons, rides installées)
- – Remodeler certaines zones : nez, menton, ovale du visage, mâchoires
- – Redonner du volume ou redessiner les lèvres
Pour quels résultats ?
Les résultats d’une injection d’acide hyaluronique sont transitoires : sa résorption se fait naturellement par l’organisme, de manière variable selon le produit, la zone et votre propre organisme.
Son action dure par conséquent entre 9 mois et 2 ans.
Si les résultats sont, on peut le dire, spectaculaires, les injections d’acide hyaluronique nécessitent pour se faire une connaissance pointue :
- – Des différents produits et de leurs effets à long terme
- – Des zones anatomiques dans lesquelles il sera injecté
- – Des mécanismes de vieillissement à l’oeuvre sur le visage du ou de la patiente
Également, l’expérience et la maîtrise des différentes techniques d’injection est essentielle, de même qu’une analyse globale du visage pour un résultat naturel et surtout pas artificiel.
La toxine botulinique (« Botox »)
Contrairement à l’acide hyaluronique, le botox n’est pas une molécule déjà présente dans notre corps, mais produite naturellement par une bactérie, nommée Clostridium Botulinum.
A très petites doses, ses propriétés neuromodulatrices font qu’elle est utilisée médicalement depuis les années 5O et notamment dans les cas de strabisme, de blépharospasme (soit une pathologie de fermeture involontaire des paupières), de vessies neurologiques ou de paralysies.
En médecine esthétique, la toxine botulique est utilisée depuis les années 80, la première fois sous le nom de “Botox”. On a donc beaucoup de recul. Son action, mais également ses effets secondaires, sont bien connus et documentés.
➡️ La marque “Botox” n’existe plus en tant que telle, mais le nom est resté. Voilà pourquoi on l’appelle toujours ainsi.
Botox : comment ça marche ?
La peau de notre visage s’affine avec le temps, et nos muscles sont aussi touchés par le vieillissement : ils s’atrophient et restent parfois contractés – on parle d’hypertonicité – modifiant ainsi l’aspect et les expressions de notre visage.
C’est à ce niveau-là que des injections de Botox agissent, soit de façon très différente de l’acide hyaluronique et ce qui explique que les indications le sont aussi.
Concrètement, injecté à des points précis du visage, le produit va bloquer la transmission entre le nerf et le muscle, atténuant les contractions de celui-ci.
En médecine esthétique, la toxine permet donc de moduler efficacement le tonus des muscles responsables des rides d’expression (ou rides dynamiques).
Il est indiqué pour prévenir l’apparition, détendre et lisser :
- – Les rides du front
- – Les rides du lion (entre les sourcils)
- – Les rides autour des yeux (rides de la patte d’oie)
De manière plus parcimonieuse, elle peut trouver un intérêt dans le bas du visage :
- – Pli d’amertume
- – Sourire gingival
- – Commissure des lèvres tombantes
- – Cordes platysmales
On l’utilise aussi pour remonter légèrement la queue du sourcil (mais gare à l’effet méphisto !)
Botox : quels résultats ?
On pense souvent, à tort, que figer les expressions est nécessaire pour éviter la formation des rides. Pourtant, il suffit d’atténuer la contraction des muscles, notamment au repos, pour avoir un effet préventif sur les rides et pour limiter leur développement.
Les expressions sont ainsi préservées, mais détendues.
Bien maîtrisé, le botox va lisser les rides, mais également ouvrir et apaiser le regard et l’ensemble du visage en supprimant les émotions négatives visibles au repos : air fatigué, anxieux, sévère…
Son effet est aussi transitoire, et dure environ 6 mois, voire 1 an si l’on est régulier dans les injections.
Acide hyaluronique et Botox : lequel choisir ?
Comme le savez maintenant, ils ne sont pas en compétition !
Pour résumer :
- – L’acide hyaluronique vise à hydrater, repulper et restaurer les volumes
- – Le botox, par son action sur les contractions musculaires, vise à lisser les rides d’expression et à en prévenir l’apparition
☝️A noter que les résultats artificiels, souvent mis en valeur ou décriés par les médias, sont liés à leur utilisation et non au produit en soi.
Le choix de l’acide hyaluronique ou de la toxine botulinique dépend réellement de ce que l’on veut corriger, et il est fréquent de les associer lors d’une approche globale du visage. A ce titre, nous ferons le point précisément en consultation.
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